La filière avicole camerounaise en danger avec la résurgence de la grippe aviaire en Europe
Frappé de plein fouet par l’épidémie de la grippe aviaire HN1 en 2016, la filière avicole camerounaise s’était déjà remis à 50% de sa capacité de fonctionnement dans les exploitations et dans tous les maillons de l’élevage début 2020. La grave crise sanitaire causée par la pandémie du coronavirus (Covid-19) fait subir un autre coup au secteur avicole du pays. Déjà, les pertes financières enregistrées au mois de mai dernier s’élevaient à 7 milliards de francs CFA. Avec la résurgence de la grippe aviaire en Europe, le Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA), Dr Taïga, a pris des mesures de prévention pour éviter l’introduction de la maladie par voie d’importation. Des conséquences immédiates sont à craindre : un risque de pénurie des poulets de chair sur les marchés lors des fêtes de fin d’année, la flambée des prix des œufs dans les marchés des villes produits pourtant prisés par les ménages, et la menace de survie d’une activité qui convient au Cameroun et qui représente 1% de son Produit Intérieur Brut (PIB). Il convient de relever que la viande de la volaille représente 35% de la viande consommée au Cameroun selon une étude de l’Institut National de la Statistique (INS).